La pandémie de Covid-19 a plongé l’an dernier le continent africain dans une récession sans précédent. Les pays africains ont besoin de financer leur relance, mais contrairement aux grandes puissances, ils n’ont pas les mêmes capacités. À la fin du sommet de Paris consacré à la relance de ces fragiles économies, Emmanuel Macron demande de l’aide aux près de grandes puissances.
La conférence de presse a débuté un peu avant 20h30, après plus de cinq heures de plénière. C’est Emmanuel Macron qui a pris le premier la parole. Le président français est revenu sur les objectifs de ce sommet : apporter des réponses de court terme et lancer des dynamiques pour lancer le « New Deal » pour l’Afrique. L’ambition était de récolter 100 milliards de dollars, il promet d’y parvenir. « Nous avons réussi à avancer », a insisté Emmanuel Macron même s’il reconnaît que tout ne peut être changé en un jour.
Le sommet a confirmé l’émission de droits de tirage spéciaux, les fameux DTS, à hauteur de 33 milliards de dollars pour l’Afrique dont 24 milliards pour l’Afrique subsaharienne. « C’est trop peu » et tous les participants sont d’accord sur ce constat. « L’Afrique ne restera pas à 33 milliards puisque plusieurs pays dont la France se sont engagés à réallouer leurs de droits de tirages spéciaux. Ce que nous avons dit c’est si les autres pays suivent ce que nous sommes prêts à faire, alors ça représentera 100 milliards de DTS. »
Des travaux vont donc être lancés dans les prochaines semaines : un travail technique qui devra aboutir à un accord politique entre le mois de juin et octobre. « C’est le moment d’agir » a insisté la directrice du FMI.
Autre point débattu : c’est la question de la dette. « Nous avons également parlé de l’annulation ou de la restructuration de la dette. Cela dépendra, évidemment je comprends bien, de l’attitude des bailleurs. Nous avons réussi à mettre ensemble grâce à cette conférence donc les États-Unis, la Chine et l’Union européenne qui sont tous d’accord à ce sujet de regarder dans quel sens nous pourrons obtenir cela », a indiqué Félix Tshisekedi, le président en exercice de l’Union africaine.