En raison de la pandémie de Covid-19, le président Alpha Condé a décidé de réduire le nombre de passagers par véhicule. Pour combler le manque à gagner, les conducteurs de taxi ont revu à la hausse le coût du transport. Le porte-parole du gouvernement assure que l’Etat ne peut pas les obliger à appliquer l’ancien tarif pour l’heure.
‘’Dans le domaine du transport urbain, on a un grand problème dans ce pays. Le transport urbain n’est pas structuré, il est informel. C’est une personne qui achète un bus ou un taxi pour le mettre dans la circulation. Même quand on veut subventionner le secteur, c’est extrêmement difficile. Même si l’Etat est prêt à mettre la main dans la poche, à sortir des milliards pour faire en sorte que les transporteurs soient soulagés, c’est difficile de le faire’’, analyse le ministre des Transports.
Parce que, estime-t-il, ‘’on ne peut pas aller trouver chacun des transporteurs et dire de se grouper en un temps record. Objectivement, c’est une situation très difficile. Parce qu’on ne peut pas obliger les transporteurs de rester sur les anciens tarifs alors que manifestement, on a diminué le nombre de passagers par véhicule (…). C’est une équation difficile à résoudre. Nous espérons que nous allons sortir très vite de cette pandémie’’.
Aboubacar Sylla pense qu’il faut ‘’tirer les leçons de la pandémie de Covid-19. Dans le secteur de transport, si la pandémie se poursuivait, il y a d’autres mesures que nous allons prendre pour les compagnies maritimes, aérienne, les sociétés aéroportuaires’’.
‘’La première leçon qu’il faut tirer de cette pandémie, il faut mettre en place des sociétés structurées de transport public. Ce n’est pas normal que nous soyons dans un pays où la société de transports la plus nantie ne dispose que d’une soixantaine de bus. A notre niveau, nous avons un projet d’importations de 350 bus pour lequel nous recherchons encore de financement’’, annonce le porte-parole du gouvernement.