La grève générale et illimitée du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée continue toujours à paralyser le système éducatif du pays. Trois semaines après la rentrée scolaire, les cours tardent encore à démarrer normalement dans les différents établissements du territoire national.
Après un tour ce lundi matin dans plusieurs établissement de la commune de Ratoma et le constat révèle une présence massive des apprenants mais aussi une absence remarquable des enseignants dans la plupart de écoles visitées.
Au lycée Kipé et celui de Lanbandj, les élèves expriment d’ailleurs leur ras le bol.
Au lycée collège de Lambandji, le senseur se réjouit de la présence massive du personnel et des apprenants. Selon Louceny Traoré sur les 16 encadreurs programmés 15 ont déjà répondu présent. Quant aux professeurs chargés des cours, il a enregistré 13 sur les 16 annoncés. Du coté des élèves sur 1475 un peu plus 1000 sont dans l’enceinte du lycée.
Une statique qui ne reflète pas la réalité aux regards des apprenants. A en croire, Niéréké Kam, élève de la terminale, de la dite école, entre 8 heures et 10 heures, il n’a rien étudié.
« Je suis même prêt à rentrer chez moi comme ça. Nos professeurs titulaires ne viennent pas et on nous envoie des contractuels qui ne savent même pas s’exprimer » a-t-il ajouté.
Alpha Mamadou Ciré Diallo, élève au lycée Kipé lui aussi déplore cette situation de crise et lance un appel aux autorités.
« Il y a de cela trois semaines depuis l’ouverture des classes le 03 octobre dernier mais en vrai dire on a rien fait. Je demande au Président de la République de nous aider car c’est notre avenir qui est en jeu ».
Des équipes des agents de la gendarmerie nationale étaient déployés sur le terrain pour contrôler la présence des élèves et enseignants. Une première d’après plusieurs sources.
Reste à savoir qui du gouvernement ou du SLECG dira le dernier mot dans cette affaire.
Bah Mamadou Alpha